17092015. J’étais parti pour découvrir la capitale... Et c’est ce que j’ai fait d’ailleurs ! Enfin, pas la capitale dans le sens Paris d’Haussmann, la Tour Eiffel, Montmartre et tout ce qui va avec ... J’ai découvert malgré moi un Paris de l’entre-deux, un Paris caché, un coin qui ne brille pas ! En bon touriste égaré, je me suis retrouvé dans un quartier que nous connaissons tous, bien entendu, et plus précisément sur la tres célebre place du Maroc !! Ca ne vous dit rien ? Mais si, la « place rond point » ! Avec un petit olivier au milieu. Sur ce « rond-point », ou cette « place », je ne sais plus trop, sans banc ni terrasse de café, je suis le seul arreté. Je ne trouve pas vraiment ma « place » dans cette enclave sans réel charme a mes yeux. - «J’ai faim!» - « Place du Maroc ? Pourquoi nommer ça une place ? » - « Ca n’en est pas une ... Plutôt un lieu de passage, un point de RDV dans le quartier » - « Espace résiduel et fonctionnel ». Le Rond-point propose quatre issues, je ne sais plus par où je suis arrivé ... Ce quartier ne présente, a premiere vue, pas grand intéret pour un touriste comme moi, en quete du Paris de carte postale. Je dérive par une de ces issues, la rue de Tanger je crois bien … Peu importe. Je croise quelques personnes pressées. La, une école, plus loin une paroisse, une boulangerie, quelques petits commerces, un village semble s'etre greffé dans un petit quartier d'affaire. J'avance au hasard, au « feeling »... Ce quartier m'oppresse, je ne vois plus le ciel … Enfin, une ouverture sur une large rue, je respire. En face, une promenade aménagée semble offrir au quartier un second souffle. Je traverse. Sur cette promenade, un panorama s'offre a moi. Au loin Montmartre ! Le sacré cœur apparaît a l’horizon. Je me pause un moment pour contempler la vue. « Comment y accéder ? Comment rejoindre le Paris que je suis venu chercher ? » « Ce quartier cache bien des surprises, la vue d'ici est quand meme extraordinaire ! ». En tendant l'oreille je perçois un bruit. J'avance « d'où vient ce bruit ? ». Un jogger, la circulation sur ma droite, plus loin, ces gens la travaillent, les jardiniers entretiennent le paysage … « La ! Le bruit est la ! »

Derriere ces murs de verdure» Un groupe de femmes danse sur des airs traditionnels japonais, au milieu des jardins. Je les observe mais n'ose plus bouger, de peur de les déranger. Un silence dans la balade vient me faire oublier les bruits de circulation. D'autres s'arretent pour regarder, le partage s'instaure. Une atmosphere apaisante et singuliere renforce l'ambiance hétéroclite du quartier. Je m'éloigne, reveur et longe la promenade. Je me retrouve alors dans une rue, je n'en voit pas le bout. Des murs vertigineux sur ma gauche, couvert d'affiches, de personnages dessinés.. Un bourdonnement vient percuter mes pensées, je m'arrete et regarde autour de moi. En l'espace de quelques secondes, me voici replongé dans l'espace urbain, ce monde minéral rythmé par les flux incessant des moteurs glissant sur le bitume. Un axe se dessine bordé d'immeubles, inconsciemment les lumineuses façades me guide vers l'horizon. Je marche, les vitrines défilent. « Le petit Tibet, Panesha Corner, Exola, Pasta & Pizza chez Jad... Bref, j'en oublierais meme ma faim. Trop de choix, qu'est-ce qui m'attend au bout de la rue ? »

Avenue de Flandre, bouche de métro Riquet, une rangée de taxis et un kiosque sont la pour m'accueillir. « En fait, voila le vrai Paris, celui des affiches, des films, de la conscience collective quoi ! ». Non loin un banc, je m'assied. Face a moi, c'est un nouveau tableau de la ville qui se dresse. Différent, inconfortable, il m'en ferait presque regretter d'avoir voulu fuir cette place du Maroc. Je n'aurais pas imaginé ressentir un tel contraste d'une rue a l'autre dans une ville comme Paris. « Je ne peux rester assis , c'est désormais un autre portrait de la capitale que je m'empresse d'établir ».